N° 29 : Γ. Κλαύδιος Διαφενῆς (C. Claudius Diaphenès)

Datation : Première moitié du Ier siècle après J.-C.
Cité : Mytilène

Prêtrise : ἀρχιερεὺς Θεᾶς Ῥώμας καὶ τῶ Σεβάστω Δίος Καίσαρος Ὀλυμπίω πάτρος τᾶς πάτριδος

Présentation : 
Fils de Potamon, C. Claudius Diaphenès est grand-prêtre à vie de Rome et d'Auguste. Il est probable qu'il a succédé à son père peu avant la mort d'Auguste. Cela expliquerait qu'il soit prêtre à vie, comme Potamon. En outre, l'absence de l'adjectif "divin" dans la titulature du sacerdoce et le fait que la prêtrise n'est vouée qu'à Auguste, et non à Auguste et Tibère, indique que C. Claudius Diaphenès a été grand prêtre du vivant d'Auguste.
C. Claudius Diaphenès n'est connu directement que par l'inscription de son siège de proèdre. Contrairement à son père, qui est resté pérégrin, il est citoyen romain dès la fin du règne d'Auguste. Il porte le gentilice Claudius et a peut-être obtenu les tria nomina par l'intermédiaire de Tibère avant son adoption par Auguste ; il aurait adopté le gentilice de Tibère en y ajoutant le prénom d'Augustea.
L'assimilation d'Auguste à Zeus apparaît plusieurs fois à Mytilène. Dès 26 avant J.-C., le culte d'Auguste a un lien avec celui de Zeus : l'empereur est peut-être honoré dans le temple de Zeusb. Plus tard, sous le règne de Caligula, Dies est à la fois prêtre et agonothète d'un empereur Zeus Olympios.
Aucun autre grand-prêtre n'est connu au Ier siècle à Mytilène. Il n'est donc pas possible de connaître la date de la mort de Diaphenès. Deux de ses filles sont connues, Claudia Dada et Philo. Sa femme Claudia Melik[-] porte, comme lui, le titre d'évergètec.
Sources : 
IG XII 2, 656 (IGR 4, 95)
[ἀρ]χίρεως διὰ βίω Θέας Ῥώμας | καὶ τῶ Σεβάστω Δίος Καίσαρος | Ὀλυμπίω πάτρος τᾶς πάτριδος | προεδρία Γαίω Κλαυδίω, Ποτάμωνο[ς ὔω], | Διαφένη τῶ εὐεργέτα.

Bibliographie : 
L. Robert, BCH 59 (1935), p. 471-476 ; Holtheide 1983, p. 160 et p. 276 n°1 ; Fishwick, Imperial Cult I, p. 177 ; Ferrary 2005, p. 64 et n. 46.

Notes : 
a Cette explication pour les Caii Claudii n'est pas totalement satisfaisante, comme le souligne J.-L. Ferrary (op. cit.), mais aucune autre hypothèse n'a été avancée jusqu'à présent.
b IG XII 2, 58 l. 8 et 21.
c Robert, art. cit. Claudia Dada : IG XII 2 228 (Sympleroma 228, Labarre 1996 n°34). Philo : IG XII 2 260 (Labarre 1996 n°35), Suppl. XII 22 (Labarre 1996 n°36). Claudia Melik[-] : IG XII 2, 229 (Sympleroma 229, Labarre 1996 n°33).

Mis à jour le 20/04/2010