N° 243 : Διογένης (Diogenès)
Datation : Tibère, Caligula et Claude
Cité : Aphrodisias
Prêtrise : ἱερεὺς θεᾶς Ἀφροδείτης καὶ θεῶν Σεβαστῶν Ἀμεριμνίας
Prêtrise : ἰερεὺς τῶν Σεβαστῶν
Présentation :
Diogenès fils de Menandros est connu par trois inscriptions, toutes liées au culte impérial.
La plus ancienne date du début du règne de Tibère (1). Il s'agit d'une dédicace à l'empereur César Divin Auguste Zeus Patrôos, à l'empereur Tibère César Auguste, fils du dieu Auguste, à Iulia Augusta et au peuple. Diogenès est alors prêtre d'Aphrodite. Ce type de dédicace est courant à Aphrodisias. Selon J. Reynolds (1980), l'inscription doit être datée avant 29, car Livie n'est pas dite Thea. Mais celle-ci ne sera officiellement divinisée qu'en 42, sous le principat de Claude. Si une datation au début des années 20 est cependant probable, c'est plutôt parce que, par la suite, la tension entre l'empereur et sa mère, puis la relative disgrâce de celle-ci, rendent improbable une dédicace commune à Tibère et Livie.
La deuxième inscription (2) est plus tardive : Diogenès est honoré par le Conseil et le peuple pour ses générosités exceptionnelles pendant son sacerdoce des empereurs et la munificence et la piété dont il a fait preuve lors de ses magistratures et de « tout le reste ». Il porte alors le titre de « prêtre d'Aphrodite et de la Sûreté des Augustes divins ». Dans la suite de l'inscription, Diogenès est remercié pour sa générosité dans l'exercice du culte impérial (l. 7-8) : il faut sans doute comprendre que Diogenès avait exercé un premier sacerdoce des empereurs et qu'au moment où l'inscription est gravée, il est en train d'exercer le sacerdoce qui associe la Sécurité ou la Sûreté des empereurs au culte d'Aphrodite ; c'est son deuxième sacerdoce dans le cadre du culte impérial, probablement créé dans des circonstances exceptionnelles, puisqu'il s'agit de préserver la sûreté des Augustes. Ces circonstances ne sont pas connues ; le sacerdoce est également à rapprocher des prières et sacrifices pour le salut des empereursa. Il doit être daté du règne de Caligula au plus tôt, car il y a plusieurs Augustes divins ; le plus probable est qu'il a été créé sous le règne de Caligula ou de Claude, car le fils de Diogenès est devenu un Tiberius Claudius, au plus tard sous Néron.
Le décret honorifique pour Diogenès (2) rappelle les charges qu'il a revêtues : il a été stéphanéphore, gymnasiarque, et a exercé les autres magistratures. Mais c'est pendant son sacerdoce des empereurs qu'il semble s'être particulièrement illustré par sa générosité : κα{ὶ ἱ}ερ{ατ}εύσαντα τῶν Σεβαστῶν ὑπερβαλλούσαις φιλοδοξίαις καὶ πανδήμοις ἑστιάσ{ε}σιν. Les banquets devaient être liés aux sacrifices faits aux empereurs.
La troisième inscription pourrait également dater du règne de Claude ; il s'agit de la dédicace d'un bâtiment par le fils du prêtre, Ti. Claudius Diogenès, à Auguste et à un Tiberius Claudius César, Claude ou Néron. Diogenès s'était engagé à réaliser ce bâtiment, mais son fils a dû l'achever après sa mort. Ti. Claudius Diogenès a obtenu la citoyenneté d'un empereur claudien et a été grand-prêtre d'Asieb. L'intégration de la famille dans l'aristocratie provinciale a donc été rapide. Diogenès et son fils sont probablement apparentés à Attalis Apphion ainsi qu'à Menandros.
La plus ancienne date du début du règne de Tibère (1). Il s'agit d'une dédicace à l'empereur César Divin Auguste Zeus Patrôos, à l'empereur Tibère César Auguste, fils du dieu Auguste, à Iulia Augusta et au peuple. Diogenès est alors prêtre d'Aphrodite. Ce type de dédicace est courant à Aphrodisias. Selon J. Reynolds (1980), l'inscription doit être datée avant 29, car Livie n'est pas dite Thea. Mais celle-ci ne sera officiellement divinisée qu'en 42, sous le principat de Claude. Si une datation au début des années 20 est cependant probable, c'est plutôt parce que, par la suite, la tension entre l'empereur et sa mère, puis la relative disgrâce de celle-ci, rendent improbable une dédicace commune à Tibère et Livie.
La deuxième inscription (2) est plus tardive : Diogenès est honoré par le Conseil et le peuple pour ses générosités exceptionnelles pendant son sacerdoce des empereurs et la munificence et la piété dont il a fait preuve lors de ses magistratures et de « tout le reste ». Il porte alors le titre de « prêtre d'Aphrodite et de la Sûreté des Augustes divins ». Dans la suite de l'inscription, Diogenès est remercié pour sa générosité dans l'exercice du culte impérial (l. 7-8) : il faut sans doute comprendre que Diogenès avait exercé un premier sacerdoce des empereurs et qu'au moment où l'inscription est gravée, il est en train d'exercer le sacerdoce qui associe la Sécurité ou la Sûreté des empereurs au culte d'Aphrodite ; c'est son deuxième sacerdoce dans le cadre du culte impérial, probablement créé dans des circonstances exceptionnelles, puisqu'il s'agit de préserver la sûreté des Augustes. Ces circonstances ne sont pas connues ; le sacerdoce est également à rapprocher des prières et sacrifices pour le salut des empereursa. Il doit être daté du règne de Caligula au plus tôt, car il y a plusieurs Augustes divins ; le plus probable est qu'il a été créé sous le règne de Caligula ou de Claude, car le fils de Diogenès est devenu un Tiberius Claudius, au plus tard sous Néron.
Le décret honorifique pour Diogenès (2) rappelle les charges qu'il a revêtues : il a été stéphanéphore, gymnasiarque, et a exercé les autres magistratures. Mais c'est pendant son sacerdoce des empereurs qu'il semble s'être particulièrement illustré par sa générosité : κα{ὶ ἱ}ερ{ατ}εύσαντα τῶν Σεβαστῶν ὑπερβαλλούσαις φιλοδοξίαις καὶ πανδήμοις ἑστιάσ{ε}σιν. Les banquets devaient être liés aux sacrifices faits aux empereurs.
La troisième inscription pourrait également dater du règne de Claude ; il s'agit de la dédicace d'un bâtiment par le fils du prêtre, Ti. Claudius Diogenès, à Auguste et à un Tiberius Claudius César, Claude ou Néron. Diogenès s'était engagé à réaliser ce bâtiment, mais son fils a dû l'achever après sa mort. Ti. Claudius Diogenès a obtenu la citoyenneté d'un empereur claudien et a été grand-prêtre d'Asieb. L'intégration de la famille dans l'aristocratie provinciale a donc été rapide. Diogenès et son fils sont probablement apparentés à Attalis Apphion ainsi qu'à Menandros.
Arbre généalogique :
Sources :
1/ IAph2007 4.4
Ἀφροδίτηι καὶ Aὐτοκράτορι Καίσαρι θεῶι Σεβαστῶι Διὶ Πατρώωι καὶ Aὐτοκράτορι Τιβερίωι Καίσαρι θεοῦ Σεβαστοῦ υἱῶι Σεβαστῶι καὶ Ἰουλίαι Σεβαστῆι καὶ τῶι δήμωι | Διογένης Μενάνδρου τοῦ Διογένους τοῦ Ἀρτεμιδώρου [-c. 13- ἱερ]ηα Ἀφροδίτης καὶ Μένανδρος [-]
2/ IAph2007 15.261
l. 4-11 : ἱερέα {γε}νόμενον θε|ᾶς Ἀφροδείτης καὶ θεῶν Σεβαστῶν Ἀμε|ριμνίας, γυμνασιαρχήσαντα καὶ στεφα|νηφορήσαντα κα{ὶ ἱ}ερ{ατ}εύσαντα τῶν Σεβασ|τῶν ὑπερβαλλούσαις φιλοδοξίαις καὶ | πανδήμοις ἑστιάσ{ε}σιν, καὶ τὰς ἀρχὰς τε|λέσαντα φιλωδόξως καὶ τὰ λοιπὰ ε{ὐ}|σεβ{ῶ}ς.
3/ IAph2007 9.25
Ἀφροφίτηι, Θε[ῶι ---] Σεβαστ[ῶι ---, Τιβερ]ίωι Κλαυδίωι Καίσαρι, τῶι δήμωι, Τιβέριος Κλαύδιος Διογένης φιλοπολίτης, ἅ ἐπηνγείλατο | Διογένης ὁ πατὴ[ρ α]ὐτοῦ καὶ Ἀτταλίς καὶ ὑπὲρ Ἀττάλου τοῦ θείου, τὸ καθ᾽ ἑαυτὸν μέρος ἀποκα[θ]έσστησεν.
Bibliographie :
Reynolds 1980 p. 78 ; 1981 p. 319 ; 1986 p. 109 et n. 5 ; 1996 p. 43-44.
Notes :
Mis à jour le 03/06/2010