N° 418 : Ἰουλία Σεουήρα (Iulia Severa)
Datation : Néron
Cité : Akmonia
Prêtrise : ἀρχιέρεια
Prêtrise : ἀρχιέρεια κα[ὶ] ἀγωνοθέτις τοῦ σύνπαντος τῶν [θ]εῶν Σεβαστῶν [οἴ]κου
Présentation :
Iulia Severa est la première grande-prêtresse du culte impérial connue à Akmonia. Elle a également été agonothète d'un concours voué à la maison impérialea, la même année que sa grande-prêtrise (1). Ce concours apparaît dans une autre inscription en l'honneur d'un gymnasiarque, qui a revêtu cette charge « sous (l'agonothésie ?) de Iulia Severa et de Tyrronius Rapon » – ce deuxième personnage n'est pas connu et a peut-être contribué au financement du concours, ou était magistrat éponyme l'année de sa célébration (7)b.
La grande-prêtresse apparaît également sur des monnaies aux côtés de son mari, Servenius Capito. Celui-ci y porte le titre abrégé d'« ἀρχ ». Il peut s'agir d'un archontat ou d'une grande-prêtrise. Enfin, Iulia Severa a financé la construction d'un bâtiment pour la communauté juive, sans être pour autant elle-même juivec. Même si une grande partie de ses fonctions a été exercée aux côtés de son mari, elle occupe à Akmonia une place très importante, au point qu'un bâtiment lui semble dédié en même temps qu'aux empereurs (3 et 4).
Iulia Severa est apparentée aux Iulii Severi d'Ancyre, et donc à la dynastie royale de Galatie. En outre, son mari Servenius Capito descend d'une famille d'origine italienne, ce qui explique que leur fils devienne sénateur dans la deuxième moitié du Ier siècle, à une époque où très peu de Grecs intègrent l'ordre sénatoriald.
La grande-prêtresse apparaît également sur des monnaies aux côtés de son mari, Servenius Capito. Celui-ci y porte le titre abrégé d'« ἀρχ ». Il peut s'agir d'un archontat ou d'une grande-prêtrise. Enfin, Iulia Severa a financé la construction d'un bâtiment pour la communauté juive, sans être pour autant elle-même juivec. Même si une grande partie de ses fonctions a été exercée aux côtés de son mari, elle occupe à Akmonia une place très importante, au point qu'un bâtiment lui semble dédié en même temps qu'aux empereurs (3 et 4).
Iulia Severa est apparentée aux Iulii Severi d'Ancyre, et donc à la dynastie royale de Galatie. En outre, son mari Servenius Capito descend d'une famille d'origine italienne, ce qui explique que leur fils devienne sénateur dans la deuxième moitié du Ier siècle, à une époque où très peu de Grecs intègrent l'ordre sénatoriald.
Sources :
1/ MAMA 6, 263
l. 3-9 : Ἰουλίαν Γαίου θυ|γατέρα Σεουή|ραν, ἀρχιέρειαν κα̣[ὶ] | ἀγωνοθέτιν τοῦ | σύνπαντος τῶν | [θ]εῶν Σεβαστῶν | [οἴ]κ̣ου.
2/ MAMA 6, 264
l. 1-2 : τὸν κατασκευασθέ[ν]τα ο[ἶ]κον ὑπ̣ὸ̣ Ἰουλίας Σεουήρας.
3/ Ramsay 1895, 550 (IGR 4, 656, MAMA VI 153*)
l. 2 : ἀρχιερείαι καὶ ἀγωνοθέτ[ιδι].
4/ LW 752 ; Ramsay 1895, 551 (IGR 4, 651)
l. 2 : ἀρχιερείαι καὶ ἀγωνοθέτ[ιδι].
5/ RPC I 3170-3177
3170 : ἐπὶ Λευκίου Σερουηνίου Καπίτωνος, Ἀκμονέων.
3171, 3173, 3175 : ἐπὶ Σερουηνίου Καπίτωνος καὶ Ἰουλίας Σεουήρας Ἀκμονέων.
3174 : Σερουηνίου Καπίτωνος καὶ Ἰουλίας Σεουήρας Ἀκμονέων - ἐπὶ ἀρχ(οντος ?).
3176, 3177 : Σερουηνίου Καπίτωνος καὶ Ἰουλίας Σεουήρας Ἀκμονέων - ἐπὶ ἀρχ(οντος ?) τὸ γ᾽.
3171, 3173, 3175 : ἐπὶ Σερουηνίου Καπίτωνος καὶ Ἰουλίας Σεουήρας Ἀκμονέων.
3174 : Σερουηνίου Καπίτωνος καὶ Ἰουλίας Σεουήρας Ἀκμονέων - ἐπὶ ἀρχ(οντος ?).
3176, 3177 : Σερουηνίου Καπίτωνος καὶ Ἰουλίας Σεουήρας Ἀκμονέων - ἐπὶ ἀρχ(οντος ?) τὸ γ᾽.
7/ MAMA 6, 265
l. 12-13 : ἐπὶ Ἰουλίας Σεουήρας καὶ Τυρρωνίου Ῥάπωνος.
Bibliographie :
PIR² I 701
Ramsay 1895 p. 648-650 et 639 ; Habicht, IstMitt 9-10 (1959-1960) p. 124-125 ; Levick 1967 p. 106-107 ; Halfmann 1979 p. 102 n°5a ; Harl 1987 p. 65 ; Raepset-Charlier 1987 p. 393 ; Van Bremen 1996 p. 132-133 et 336 n°1 ; Harland 2003 p. 140-145 (avec stemma p. 141) ; Amelin, I.Jud.Or. 2 p. 350-353.
Ramsay 1895 p. 648-650 et 639 ; Habicht, IstMitt 9-10 (1959-1960) p. 124-125 ; Levick 1967 p. 106-107 ; Halfmann 1979 p. 102 n°5a ; Harl 1987 p. 65 ; Raepset-Charlier 1987 p. 393 ; Van Bremen 1996 p. 132-133 et 336 n°1 ; Harland 2003 p. 140-145 (avec stemma p. 141) ; Amelin, I.Jud.Or. 2 p. 350-353.
Notes :
a Sur l'association entre grande-prêtrise et agonothésie, voir ci-dessus p.165.
b Contrairement à ce qu'écrivait W. Ramsay (1895 p. 639), rien n'indique que Tyrronius Rapon est son mari. Pour R. Van Bremen, il s'agit d'une agonothésie commune (1996 p. 73-74 et n. 132).
c Sur l'importance de la communauté juive à Akmonia, voir Ameling, IJO 2 p. 345. Sur la nature de l'oikos, grande salle de la synagogue ou ensemble du bâtiment, id. p. 350.
d MAMA 6, 262. Voir B. Levick, p. 107 : « only the father gave the Italian descent that made Cornutus acceptable in the pre-Flavian Senate ». Voir également MAMA 4, 139 (Apollonia de Galatie) pour une femme apparentée à Iulia Severa, peut-être sa fille.
b Contrairement à ce qu'écrivait W. Ramsay (1895 p. 639), rien n'indique que Tyrronius Rapon est son mari. Pour R. Van Bremen, il s'agit d'une agonothésie commune (1996 p. 73-74 et n. 132).
c Sur l'importance de la communauté juive à Akmonia, voir Ameling, IJO 2 p. 345. Sur la nature de l'oikos, grande salle de la synagogue ou ensemble du bâtiment, id. p. 350.
d MAMA 6, 262. Voir B. Levick, p. 107 : « only the father gave the Italian descent that made Cornutus acceptable in the pre-Flavian Senate ». Voir également MAMA 4, 139 (Apollonia de Galatie) pour une femme apparentée à Iulia Severa, peut-être sa fille.
Mis à jour le 20/03/2010