N° 32 : Θεδαίσιος (Thedaisios)

Datation : Néron ?
Cité : Mytilène

Prêtrise : [ἱερεὺς ? ἀρχιερεὺς ? Σεβαστοῦ Κ]αίσαρος

Présentation : 
Thedaisios apparaît dans une dédicace ou un vœu pour des dieux (peut-être les dieux patrioi) et un empereur, fils de Thea Sebastè Aeolis et portant le surnom de Germanicus. Son sacerdoce est entièrement restitué, mais malgré tout très vraisemblable. L'empereur mentionné peut être Caligula, fils d'Agrippine l'Ancienne, ou Néron, fils d'Agrippine la Jeune. En effet, les deux Agrippines ont porté le titre de Thea Aiolis à Lesbos. Cependant, le titre d'Augusta ne peut normalement renvoyer qu'à Agrippine la Jeune, sa mère ne l'ayant jamais reçu. La dédicace doit donc être adressée à Néron, entre 54 et 59 après J.-C. On ne peut cependant pas exclure définitivement Agrippine l'Ancienne car, ailleurs en Asie Mineure, elle est appelée Sebastè, de la même façon que sont dits « Theoi » dans le monde grec de nombreux membres de la famille julio-claudienne qui n'ont jamais été officiellement divinisés à Romea. Le titre exact porté par Thedaisios n'est pas connu. Le génitif « Καίσαρος », l. 5, peut renvoyer à Auguste comme à l'empereur régnant. S'il s'agit d'un prêtre de Néron, Thedaisios a probablement été prêtre. En revanche, s'il s'agit d'Auguste, une grande-prêtrise est plus vraisemblable. Il ne paraît pas possible de choisir entre ces deux solutions.
Sources : 
IG XII 2, 210 (= IGR 4, 77) ; Kajava, Latomus 61 (2002) 924 n. 21 (= SEG LII 784)
[ὐπὲρ ---] θέων καὶ Aὐτοκράτο[ρος | Νέρωνος Κλαυδίω Καίσαρος Σεβάστω] θέας Σεβάστας Aἰόλι|[δος Καρποφόρω Ἀγριππείνας] παῖδος, Γερμανίκω, [παιδόπαιδος --- κ]αὶ λογίω πρυ|[τάνιος, --- ὀ ἴρευς τῶ Σεβάστω Κ]αίσαρος Θεδαίσιο[ς].

Bibliographie : 
Kajava 2002 p. 919-928.

Notes : 
a Sur Thea Sebastè Aiolis, voir L. Robert, REA 62 (1960) p. 292. Pour U. Hahn, il s'agit d'Agrippine l'Ancienne, mais aucune des inscriptions qu'elle cite à l'appui de sa thèse ne provient de Lesbos, sauf IG XII 2, 210, en grande partie restituée. Les arguments de T. Mikocki (1995 p. 36) et l'étude approfondie de M. Kajava (art. cit., particulièrement p. 924) en faveur d'Agrippine Minor nous semblent plus concluants.

Mis en ligne le 15/10/2009