N° 389 : Π. Aἴλιος Aὐρήλιος Θεόδωρος (P. Aelius Aurelius Theodorus)

Datation : Première moitié du IIIe siècle après J.-C.

Prêtrise : ἀρχιερεὺς τῶν θεῶν Σεβαστῶν

Présentation : 
P. Aelius Aurelius Theodorus et sa femme Baebia Polychryson ont été ensemble grands-prêtres des dieux Augustes. C'est le seul cas, à Stratonicée, dans lequel on trouve la mention de la nature divine des empereurs dans le sacerdoce mêmea. Ce sont également les derniers prêtres connnus, dans le deuxième quart du IIIe siècle environb. P. Aelius Aurelius Theodorus porte un double gentilice. B. Holtheide en fait un nouveau citoyen du IIIe siècle ; mais il est possible que sa mère ait été une Aelia et son père un Aurelius depuis 212, ou son père un Aelius et sa mère une Aurelia. Quoi qu'il en soit, la présence du gentilice Aelius indique que notre prêtre descend, par son père ou par sa mère, d'une famille qui a reçu la citoyenneté dès l'époque d'HadrienSon appartenance à la tribu Sergia, la tribu des Aelii, irait plutôt dans le sens d'un père Aelius ; la présence du gentilice Aurelius nous paraît indiquer soit une lignée maternelle d'Aurelii, soit une volonté d'hommage à un empereur Aurelius de la part d'une famille d'Aeliic.
Baebia Polychryson, de son côté, descend peut-être d'une famille qui a reçue la citoyenneté du proconsul d'Asie L. Baebius Tullus sous Trajan (108/9)d.
Outre la prêtrise des empereurs, le couple a été prêtre d'Hécate et s'est illustré dans des distributions généreuses de parfum et d'huile aux thermes.
Sources : 
I.Stratonikeia 324
ἱερεῖς | ἐξ ἐπανγελίας | Πόπλιος Aἴλιος | Aὐρήλιος, Σεργία, | Θεόδωρος Λοβολδεὺς κα[ὶ] | Bαιβία, Μάρκου θυγά|τηρ, Πολύχρυσον | [..] μετὰ ἱερωσύνην τῆς | [Ἑ]κάτης ἣν ἐτέλεσαν ἐξ ἐ|πανγελίας, ἱερατεύσαν|τες φιλοτίμως θαυ|μάσζεσθαι, ἀρχιερατε[ύ|σ]αντες δὲ τῶν θεῶ[ν Σε|βα]στῶν.

Bibliographie : 
Laumonier 1937 p. 296 n°172 ; id. 1938 p. 179 ; id. 1958 p. 285-6 et 390 ; Holtheide 1983 p. 385 n°19.

Notes : 
a Le texte est assez mutilé, mais la présence de l'adjectif θεὸςest certaine.
b Ils ont vécu environ une génération après M. Sempronius Clemens.
c L'ordre des gentilices n'a rien de décisif. Ainsi, à Stratonicée, on trouve des Claudii Ulpii Aelii ou Claudii Ulpii Aeliani qui descendent d'une Claudia et d'un Ulpius. Le gentilice de la branche maternelle, s'il est plus prestigieux ou, comme ici, plus ancien, peut être mentionné en premier, devant le gentilice de la branche paternelle.
d PIR² B 029.

Mis à jour le 20/03/2010